Salut les rêveurs,
J’ai l’impression que cela fait une éternité que je ne vous ai pas partagé le parcours d’un membre de notre communauté de rêveurs !
Avec Tolkien c’est la communauté de l’anneau, ici c’est la Communauté des rêveurs (c’est mon petit côté Geek littéraire/cinéphile qui ressort Mdr !).
Nouvelle rêveuse, nouveau rêve, ce mois-ci c’est Mathilde qui a joué le jeu du questions/réponses de la gazette.
Elle n’est pas la première à m’avoir partagé ce type de rêve mais je suis toujours très admirative et à l’écoute face à ce type de récits, ON ADORE !!
Je vous laisse découvrir son récit.
« Le rêve que je suis en train de réaliser est de vivre une vie de nomade, minimaliste, indépendante, libre. Je vis depuis 2020 dans mon p’tit camion rouge et voyage à travers l’Europe tout en faisant le métier de mes rêves que j’ai créé sur mesure pour répondre à ce style de vie.
J’ai acheté mon camion début 2020 et je l’aménage depuis, petit à petit, au fur et a mesure de mon temps, de mon budget et de l’évolution de ma vie, pour qu’il réponde à mes besoins et qu’il devienne mon petit cocon mobile. J’ai fait quasi tout toute seule, inconsciemment par choix, je pense que j’ai besoin de me prouver un truc (même si parfois j’aimerai bien avoir un coup de main haha). Pendant le premier confinement je me suis retrouvée bloquée et frustrée avec un camion vide qui ne pouvait pas partir, j’ai du trouver un appart et attendre. Finalement ce fut un mal pour un bien car la fin du confinement m’a permis de passer à l’acte sans prévoir et sans réfléchir (trop trop besoin de nature haha). J’ai pris Snooze (mon chat), un matelas, et je suis partie. Et j’ai construis l’isolation, les meubles, tout ça, sur la route, en étant accueillie chez des gens adorables qui me prêtaient leurs outils (parce que je n’avais même pas un marteau en fait ! haha).
Vu comme je le raconte comme ça, ça a l’air facile pour moi alors que pas du tout ! hahaha J’étais une femme effrayée par la solitude et paralysée par la planification de tout dans ma vie. Alors faire confiance en la vie et partir à l’arrache était une grosse sortie de zone de confort !
J’ai adoré ces premiers mois en mode hyper roots. Ça a forgé mon caractère, ça m’a ancré dans ma vie de femme je dirais puisque j’en suis sortie avec une confiance en la vie et en moi même sans limite.
Après avoir franchi le pas de partir seule en camion (alors que ma mère me disait il n’y a pas si longtemps que je me ferais croquer par le grand méchant loup à mon premier dodo en forêt), et après avoir regonflé à bloc ma confiance en moi, je me suis sentie prête à construire la deuxième partie de mon rêve : créer mon entreprise.
Ça faisait 4 ans que je ne bossais plus officiellement dans la com parce que j’avais peur de l’échec, mais je ne voulais pas abandonner ce métier. Même si je savais que je pouvais continuer de bosser en tant que serveuse n’importe où, aller dans des éco lieux et apprendre la permaculture, aider à la rénovation de bâtiment etc etc ( ce que j’ai fait aussi quelques mois et j’adore ça !), mon rêve n’aurait pas été complet si je n’avais pas essayé de vivre du métier pour lequel j’ai fait 7 ans d’études ! Métier que j’aime tant et qui me colle à la peau. Par contre ! Mon entreprise doit servir mon rêve ! Hors de question de me retrouver esclave de moi même ! J’ai donc construit tout mon business plan autour de ma future vie nomade et j’ai fait en sorte de travailler le moins possible ou du moins seulement ce qui me convient :)
Et finalement, le fait de vouloir faire en sorte que mon entreprise serve mon rêve m’a permis de m’aligner encore plus professionnellement ! Avant je me disais graphiste, webdesigner. Je créais des identités visuelles et des sites internet. Rien de différenciant c’est sur ! Je ne me posais même pas la question s’il était possible de faire autrement ! Réfléchir à mon business modèle en fonction de mon rêve de voyage et de simplicité m’a permis de redéfinir les lignes de mon métier ! J’ai compris que ce qui me plaisait le plus c’était la stratégie de communication ou plutôt comment faire en sorte de communiquer le bon message pour la bonne personne. C’est ce en quoi je suis douée, c’est ma zone de génie un peu. Je suis persuadée qu’en maitrisant cet outil on peut communiquer de manière pertinente, naturelle et simple en fait ! On va à l’essentiel ! Et je souhaite vraiment aider les gens à retrouver leur liberté et leur temps vis à vis de la Com !
C’est ce même désir d’indépendance, de liberté et de simplicité que mon rêve de vivre en camion ! Et c’est comme ça que j’ai créé mon atelier « Keep it Simple » et que mon entreprise a pris tout son sens puisqu’elle résonne avec mon rêve de minimalisme.
La boucle est bouclée, Mathilde alignée, Mathilde heureuse. J
Tu me demandes depuis quand j’ai ce rêve…
Franchement, je ne saurais dire exactement depuis quand j’ai ce rêve parce que consciemment, je l’ai depuis l’été 2018 et inconsciemment depuis que j’ai 5 ou 6 ans je pense !
Quand j’étais petite j’étais fascinée par Esmeralda, la vie de bohème, les gens du voyage qui passaient faire la foire de mon village. Mais ce n’est jamais arrivé concrètement jusqu’à mes pensées car l’éducation que j’ai reçu par ma famille (et mes parents particulièrement) est complètement opposée à ce mode de vie ! (encore aujourd’hui mon père me parle de ‘quand j’achèterai une maison’ haha)
C’est arrivé concrètement dans ma vie en juillet 2018. J’étais partie faire un road trip au Portugal avec des amis et notre voyage a commencé dans un festival de hippies. Pendant 10 jours j’ai vécu de la façon la plus simple possible avec pour seules possessions ma brosse à dents, mon porte feuille, un savon, un paréo et un carnet de notes. J’ai complètement déconnecté, je n’avais pas de réseau (et pas de batterie de toute façon). Et ça m’a fait comme un reset. A la fin de ce voyage, je me suis dit : « mais je suis tellement bien et je me sens tellement à ma place, pourquoi ce mode de vie ne devrait être qu’en mode vacances ? Je pourrais vivre comme ça en fait ! » Bon depuis j’ai un peu plus de possessions mais pas beaucoup plus en fait hahaha
Mon meilleur ami Gui est le premier qui m’ait aidé à concrétiser ce rêve. Déjà parce qu’il était avec moi en road trip au Portugal et quand je lui ai dit : j’ai envie de faire ça tout le temps, il m’a dit “Ok let’s do it” ! Avoir quelqu’un qui directement me prenne au sérieux et ne me dise pas “mais non ce n’est pas la vraie vie ça” c’est déjà énorme pour la Mathilde qui avait besoin de validation extérieure ! Ensuite le fait qu’il veuille vivre ça avec moi (il a acheté son camion 6 mois avant moi) m’a carrément aidé à garder le cap et à continuer à me dire “ce n’est pas qu’un rêve, on y va !”. Et enfin, il était là les premiers mois pour m’aider à sortir de ma zone de confort et pour faire l’isolation et mon lit ! (et ça franchement sans lui ça aurait été grave la galère hahaha)
Ma grand-mère, qui est la seule personne de ma famille qui m’ait toujours écouté sans jugement, qui me laissait être libre et qui a la même fascination que moi pour la vie de bohème (elle vit ce rêve à travers moi). Ma grand mère a une force de caractère incroyable, c’est une battante. Elle a aussi une confiance en qui je suis proche de l’infini haha ça en est presque gênant ! Mais je crois que c’était nécessaire pour balancer toute l’auto critique que je m’infligeais haha !! Elle m’offre aussi stabilité et me rassure. C’est mon pilier. Je sais que si un jour j’ai un problème, quel qu’il soit, elle sera là et au taquet pour m’aider sans me juger.
Ma meilleure pote Sarah qui a elle aussi un camion m’a aidé en une phrase : "T’es pas plus con qu’une autre !” Un bon coup de pied au cul pour me dire que même si je suis une nana qui n’a jamais touché un marteau, je peux construire mon camion moi-même (j’avais la trouille surtout de prendre la scie sauteuse pour faire le trou pour la fenêtre de toit, c’est le premier truc à faire avant toute construction et c’est la plus effrayante hahaha).
Et j’ai aussi Ben qui m’a accueilli sans jamais rien me demander en retour les 3 premiers mois de ma vie nomade et qui m’a prêté tout son atelier pour construire mon camion ! Il m’a beaucoup aidé aussi en me transmettant son expérience de construction de camion, d’architecte et de vie nomade en général… ça m’a vachement aidé à prendre du recul et me lâcher la grappe ! Vivre chez lui a été un vrai bonheur et j’y retourne dés que je peux !
Mon perfectionnisme fut la plus grosse difficulté ! Car le résultat que je souhaite obtenir et mes standards en terme de construction et d’aménagement ne matchent pas du tout avec mes compétences en bricolage (et la qualité de mes outils).
Il a fallu très vite que j’apprenne à aimer le résultat que je peux créer de mes mains et non ce que j’attends dans ma tête (parce que sinon je me sens bien nulle).
Aussi mon perfectionnisme me faisait perdre des heures sur le net à comparer les méthodes, les matériaux, etc etc jusqu’à ce que je trouve le combo parfait ! Et ça clairement je ne veux plus ! Mon temps est trop précieux!
Les tiroirs aussi ! C’était horrible à construire ! haha (en tout cas pour mon être impatient ça l’est.)
Mon premier départ et mes premières rencontres n’ont pas été ouf ^^ J’ai été déçue par certaines personnes qui me semblaient être dans le même état d’esprit libre et simple que moi et qui en fait ne l’étaient pas ^^
Mais finalement ce genre d’évènements de la vie m’a appris à apprendre énormément et à me mettre sur le chemin de personnes incroyables donc zéro regret !
Je n’ai jamais trop douté… en tout cas je ne m’en rappelle pas parce que j’ai une personnalité très analytique, créative et dans l’action. Quand je doute, je vois tout de suite plein de possibilités qui s’offrent à moi en cas d’échec. Je ne me retrouve jamais “bloquée”, que ce soit pour ma vie pro ou perso… J’ai un mode de pensée qui va toujours transformer un “non ce n’est pas possible” en “et si je faisais comme ça ?”. C’est comme ça que je contourne tous les obstacles pour avancer pas à pas.
(ou alors c’est parce que je suis bélier ascendant bélier hahaha je fonce et ne doute jamais)
Le mot de la fin :
Depuis que je suis ado je rêve de partir en Amérique du Sud !
Alors dès que je me sentirai un peu stable et que j’aurai un peu de finance je commencerai à réfléchir concrètement à la réalisation de ce rêve :)
Ce sera très certainement en camion d’ailleurs (donc j’ai déjà commencé mon plan hahaha). »
Alors ? Inspirant non ?
J’ai lu son témoignage trois fois ! Et à chaque lecture c’est une nouvelle chose qui m’attrape.
Déjà très honnêtement, cette envie d’aventure, cette volonté de vivre avec l’essentiel, de revenir à l’essence même de ce qu’est l’être humain et de ses besoins fondamentaux, faire de la planète entière sa maison, traverser les pays, c’est juste dingue à mes yeux.
J’y vois déjà beaucoup de courage et de détermination. Mathilde a pris les choses en mains, elle a réussi à s’entourer de personnes encourageantes et motivants, des personnes qui l’ont aidé dans la conception de sa nouvelle maison roulante, qui lui ont dit « Vas-y Fonce t’es capable de tout » !
Savoir s’entourer c’est déjà une grande qualité, savoir se débrouiller seule c’est badass de dingue, remonter les manches et ne pas lâcher malgré les doutes.
Savoir se remettre en question sur sa manière de vivre et revenir à ses besoins fondamentaux, ce dont on a tout juste besoin pour vivre, c’est quand même assez fou en 2022. Epoque où la majorité de l’humanité surconsomme tout : le numérique, la nourriture notamment la viande, les vêtements. Aller à contre courant je trouve ça admirable.
Ce que j’ai beaucoup aimé aussi dans le témoignage de Mathilde c’est qu’elle ait pu redéfinir les lignes de son travail, elle n’a pas tout envoyé en l’air, tout est bien dessiné et réfléchi. Elle savait que son métier il était hors de question d’en changer car elle l’aime ce travail ! Elle a juste réfléchi à comment faire cohabiter cette vie professionnelle et ce nouveau mode de vie de nomade.
Et puis pour finir elle m’a fait chavirer avec sa référence à Esmeralda, si vous ne l’aviez pas compris DISNEY c’est grave ma rèf NUMBER ONE MDR ! Ca me parle très rapidement et ça vient illustrer le rêve d’une manière un peu fantasmée (je sais c’est mon problème, je suis une Mme Bovary des temps modernes et mon bovarysme me perdra un jour ^^).
Pour ceux et celles qui me connaissent, j’aime grave les meufs naturelles qui aiment barouder les pieds nus AKA POCAHONTAS…
J’aime la vie de Bohème, j’aime le côté nature/naturel, vivre de peu en étant heureux, ne pas s’enfermer dans une ville, un pays, une manière de vivre.
Je pense que j’admire beaucoup cette manière de vivre car JE NE SUIS PAS DU TOUT COMME CA !!!
Vous devez vous dire, « elle est malade celle-là, elle papote tranquille et elle nous fait croire que c’est une go qui se trimballe pieds nus, hyper flex avec un sac à dos sur les épaules et en fait elle nous dit que PAS DU TOUT ! ».
Désolée je viens casser l’image que vous vous êtes peut-être fait de moi mais genre j’ai mis les pieds dans l’herbe deux fois dans ma vie, ça a duré 30 secondes, et je pensais qu’à la multitude d’insectes qui pouvait se balader sous mes orteils mdr
Du coup, j’en rêve mais en vrai il y a du travail, d’où la grande admiration ! ^^
Bon assez parlé de moi, maintenant c’est à vous ! Je reviens à mon petit rituel de questions, viens on s’interroge ensemble !
Je crois que la chose la plus difficile pour moi dans le fait de vivre en van, ça serait le fait de ne pas avoir de salle de bain et de toilettes traditionnelles.
Je pense que c’est le confort le plus difficile à quitter pour ma part.
Donc en gros avant de lancer ma famille dans un projet van life, on va essayer un petit road trip en van une semaine et ça sera pas mal comme aventure pour la Pocahontas aliexpress que je suis MDR !!!!
J’ai été hyper heureuse de vous faire découvrir le super rêve de Mathilde, ses émotions, ses personnes ressources, ses pensées et j’ai kiffé vous montrer une nouvelle facette de moi face à ce récit.
Et puis si je passe le cap du road trip, je vous ferai un petit article là-dessus !
A bon entendeur, c’est pas pour demain mdr !
A très vite mes rêveurs :)
Sahra, la nomade mais pas trop ;p
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