Gazette n°5: Lisa, l'intense pulsion de vie

Hello dreamers,


C’est l’heure de la nouvelle gazette du rêveur !

J’ai accueilli Lisa pour ce témoignage.


Lisa nous parle de son besoin ultra viscéral de devenir mère, de concrétiser ce rêve déjà présent dans toutes les cellules de son être depuis tant d’années.


Un témoignage tant bouleversant qu’émerveillant.


J’ai toujours hâte de vous faire découvrir les nouveaux rêveurs et leur rêve mais alors là j’en frémis tant l’émotion est palpable et intense à la lecture.


Bonne lecture.


Le témoignage de Lisa.

Carte d'identité du rêveur

  • Lisa Alibert
  • Aix en Provence
  • 31 ans
  • Infirmière périnatale et doula
  • Maman de deux merveilleuses filles: Ninon & Bertille

« Elle est l’assouvissement du désir ultime. De la pulsion de vie la plus puissante et la plus animale qui m’ait jamais habitée. Elle m’a permis de devenir la mère que j’ai toujours été, enfin. Je n’ai pas vécu de matrescence, je ne me suis pas découverte en tant que mère.


Je sais exactement celle que je serai, c’était sans surprise. Je connaissais depuis des années mes gestes et mes mots de mère. Son arrivée dans ma vie et dans mes bras m’a permis d’enfin pouvoir les lui adresser. Sentiment de plénitude absolue. Je suis là où je dois être, elle est celle que j’attendais depuis toujours pour enfin être moi-même.


Je suis une instinctive. La vérité c’est que même si j’ai lu beaucoup d’ouvrages pour m’enrichir mes connaissances et me préparer à son arrivée, je savais au fond de moi comment j’allais faire. J’ai avancé sans peur, et avec peu de doutes. En tous cas, je n’ai jamais douté de ma compétence de mère, et ce depuis le premier jour. Je suis consciente que c’est une chance, une force. Que cela m’a permis de faire face aux moments les plus difficiles de la maternité car il y en a toujours.

Aujourd’hui, j’apprends chaque jour à ses côtés, on se réajuste et on s’accorde dans une danse perpétuelle. J’ai soif de continuer à grandir à ses côtés.


Je n’ai pas fait d’enfants parce que j’en avais « juste envie ». Encore moins parce que la société me disait de le faire ou parce que ça se fait… J’ai fait des enfants parce que depuis des décennies (si si, je vous assure), tout mon corps me hurle de le faire. Chaque cellule, chaque parcelle de ce corps n’attendait qu’elles.


Comment l’expliquer de façon rationnelle ? Je n’aurais pas supporté de ne pas avoir d’enfants. D’ailleurs, pendant 10 ans, je ne l’ai pas supporté. Je l’ai mal supporté. Et à l’époque personne n’a compris. Comment peut-on être en mal d’enfant quand on n’est même pas encore en train « d’essayer » ? Eh bien, on peut, je vous l’assure.


Pas la bonne personne, pas le bon moment. Dans le corps, dans le cœur, dans la logistique, pour l’autre, le boulot, le budget, les autres projets…


Cette attente que ça soit le moment a été d’une longueur infinie. Elle a duré pour moi, l’éternité. »


Quelques questions

C’est bon. Vous avez enfin pu vous délecter de ce témoignage d’une incroyable profondeur.


J’ai rencontré Lisa en formation Graine de Doula et ce que je peux vous dire, c’est qu’on a vécu une incroyable aventure ensemble.


Durant un de nos exercices en formation, elle avait déjà pu me faire part de cette vigueur à atteindre ce rêve. Ce rêve présent en elle depuis tant d’années. Je crois n’avoir jamais rencontré une personne qui ait exprimé une ardeur aussi immense à être mère. En l’entendant puis en la lisant, j’ai pu ressentir en moi cet intense besoin de maternité. C’est épidermique, j’en ai les larmes aux yeux et les poils qui se dressent.


En parcourant ses mots, j’ai la sensation que Lisa n’était pas avant cet accomplissement, comme si sa vie venait réellement de commencer le jour de la naissance de Ninon. Elle est née en même temps qu’elle. La vraie Lisa était enfouie aussi au plus profond d’elle-même. D’ailleurs, elle le dit : « Elle est celle que j’attendais depuis toujours pour enfin être moi-même ».


Avec Ninon, elle a enfin pu présenter à tout le monde la Lisa qui attendait elle aussi de venir au monde.

Elle explique qu’elle n’a pas fait d’enfants comme une suite logique. Non finalement il n’y a rien de logique à ça, elle était déjà mère dans chaque infime partie de son être.


« Mère » c’est elle mais Ninon est venue concrétiser cette évidence et aujourd’hui elles peuvent jouir de ce que chacune apporte à l’autre.



  • A y réfléchir, pensez-vous avoir déjà ressenti cette impressionnante inclination ?
  • Avez-vous déjà perçu qu’un rêve DEVAIT se réaliser, que cela n’était pas possible autrement ?
  • Que sans ça, vous ne pourriez vivre heureuse ou heureux ?
  • Qu’en finalité, votre vie ne serait qu’une lente agonie ?
  • Si vous êtes parent, éprouvez-vous les mêmes sentiments que Lisa évoque ?
  • Ou pourriez-vous décrire vos émotions d’une autre manière?

C’est en ayant mis au monde Naïm que j’ai compris que je ne pourrais pas vivre sans être mère.

J’ai appris à être maman à ses côtés. Avant son arrivée, j’étais pleine de peur quant à mon avenir de maman :

« Et si je ne l’aimais pas ? Comment vais-je faire avec la fatigue ? Je suis horrible quand je ne dors pas… Serai-je une bonne mère ? »


Durant la grossesse, j’ai eu la sensation de ne pas réussir à m’attacher à lui c’est surement parce que j’avais peur de le perdre. Tant qu’il ne sera pas dans mes bras, ça ne sera pas concret.


Et puis l’accouchement a été si dur, cela a été un moment traumatique à mes yeux. La douleur est devenue souffrance et je me disais : « Comment pourrais-je l’aimer alors que j’ai si mal !!! »


Et puis, comme pour me sauver et en finir avec toute cette souffrance, j’ai poussé telle une lionne, une louve, une dragonne dans un élan de désespoir.

Et là. Tout m’échappe. Il est là. Je suis là. Il n’y a que nous. Une bulle. Moment suspendu hors du temps. Il est celui que j’attendais sans même savoir que je l’attendais. Je l’ai aimé instantanément d’une manière totalement inconditionnelle. Comme Lisa, il m’a permis de devenir la mère que je rêvais d’être (et d’avoir ?).


Alors moi, je ne connaissais pas depuis des années mes mots, mes gestes de maman mais tout était naturel.


Je peux vous dire sincèrement que je n’aurais pas été heureuse sans être mère, j’aurais eu un manque cruel.

Je me serais sentie incomplète. Porter et donner la vie est un don qui m’a été offert et qui me rend heureuse aussi difficile que cela a pu l’être et que ça l‘est encore.


Lisa a su mettre les mots si justes sur ce que je ressens à être la mère de Naïm. C’est animal. Chaque parcelle de mon être l’aime, c’est viscéral, c’est lunaire, irrationnel.


Comme Lisa, j’apprends chaque jour à ses côtés, j’angoisse, je culpabilise, je réajuste, je kiffe, je ris, je crie, je souris, je pleure de joie, de colère, de peine, d’amour. Il est l’être qui me rend complète et par sa seule présence sur terre il m’a sauvé, il m’a donné le courage de lutter, de dire stop, d’être résiliente, il m’a donné accès à une grande force que je ne me connaissais pas et à l’amour inconditionnel dans toute sa réciprocité.


Naïm je t’aime. Tu as fait de moi une mère mais aussi une femme, une vraie louve qui veillera à jamais sur toi.


Tu es la quintessence de mon amour le plus pur et je te souhaite plus que je ne me souhaite à moi-même.


Tu es le seul être à qui je pardonnerai même l’impardonnable. Comme tu dirais : « Je t’aime de tout mon cœur 1145 dollars à l’infini fois 25 ».


Pour finir, aujourd’hui, je vous quitte en signant par mon nom car même Carrie Bradshaw ne peut ressentir ce que je ressens à son égard.


Inconditionnellement,


Sahra Bensaïd – Naït Lhadj

La gazette du rêveur

La gazette du rêveur est un endroit de partage. Un partage d'expérience, un rêve, des réflexions, des inspirations grâce au témoignage d'un de nos rêveurs qui nous conte un de ses rêves accomplis.

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