Gazette n°15: Anne-Cécile, la douceur de vivre à son rythme.

Très chers rêveurs,


Un bonheur de vous retrouver sous le soleil d’Août.


J’ai l’imagination délicieuse de vous voir lire cette gazette sur une belle serviette colorée, étalée sur le sable, une bonne odeur de crème solaire sur la peau, des lunettes de soleil sur le nez et un chapeau posé sur la tête !

Ou peut-être que vous êtes en balade en forêt, en train de gravir une belle montagne sur un chemin GR ou même confortablement installés dans votre canapé avec un petit truc à boire.


Dans tous les cas, je suis contente de vous retrouver afin de vous faire découvrir le témoignage d’Anne-Cécile, une jeune femme pétillante comme le Schweppes Lemon, que j’ai rencontrée au sein d’une formation pour créer son Podcast (Poke Dans le ventre de vénus).

Je partage sa passion des émojis et elle aime FREED FROM DESIRE comme moi alors, c’était sûrement de bonnes raisons pour l’accueillir sur la gazette haha !


Je vous laisse la lire et on se retrouve juste après :)



Le témoignage d'Anne-Cécile.

Carte d'identité du rêveur


  • Anne-Cécile GEFFARD
  • Ici et ailleurs, mais disons Paris.
  • 37 ans
  • Ex-consultante, pour la suite on verra ^^
  • Les emojis 😁 A ce stade c’est une passion je crois 😂😇,le coca Cherry, me réchauffer avec un sèche-cheveux quand j’ai froid #ecologiebonjour


« Le rêve est un endroit où tout est possible, et où tout est facile. La facilité c’est le vrai rêve de ma vie 🤭 Je me souviens souvent de mes rêves, et dans mes rêves je peux respirer sous l’eau, courir sans m’essouffler, voler, changer instantanément de lieu, recommencer et faire un autre choix quand quelque chose ne va pas comme je veux, changer instantanément de décor quand quelque chose me fait peur, voir les gens que j’aime même s’ils sont loin ou disparus, et vivre les histoires les plus improbables du monde, qui me font le plus souvent sourire le matin. Alors ça doit être ça le rêve, un monde de tous les possibles où on ne risque jamais rien d’autre que la vie et l’aventure, et d’où on sort le sourire aux lèvres et la joie au cœur (et avec de quoi amuser la galerie au p’tit dej).


Quand j’étais petite, je voulais être égyptologue. J’adorais la BD Papyrus et je trouvais les dieux égyptiens trop stylés avec leurs têtes d’animaux. J’aimais bien les dessiner. Mais ça s’est arrêté là 🤭


Ensuite, au collège/lycée, mon rêve c’était de parler plein de langues, et avec le moins d’accent possible. Je trouvais ça rigolo de faire croire que j’étais d’un autre pays. J’ai bien réussi avec l’allemand - ce qui m’a valu quelques anecdotes rigolotes sur place - puis j’ai ajouté l’anglais et l’italien, même si je passe moins incognito qu’en allemand 🤭. J’ai le doux fantasme d’apprendre un jour le portugais et l’espagnol, mais bon j’ai aussi la flemme 😅


Mais le rêve que je vis en ce moment, c’est de m’être autorisé le luxe de vivre une vie à l’écoute de mes envies pendant 2 ans. J’ai commencé par un congé sabbatique pour m’éviter un burn-out, et j’y ai tellement pris goût que j’ai trouvé le courage de lâcher mon boulot et mon appartement pour vivre dans une valise cabine. Depuis un an je parcours l’Europe et la France au gré de mes envies. J’ai commencé par revoir tous ces amis qui avaient quitté Paris pour aller s’installer ailleurs. Puis j’ai fait de nouvelles rencontres, de gens vivant eux aussi une vie d’aventure, et je me suis ouverte à un monde et à des possibilités que je n’avais jamais imaginées pour moi-même. Alors le rêve que je vis en ce moment, c’est de me donner le temps de me réinventer.


Depuis l’adolescence, j’avais une conscience diffuse que le système scolaire ne m’avait pas vraiment permis de me découvrir et de me connaître. Mais j’y réussissais très bien alors je laissais de côté le fait de ne pas vraiment savoir qui j’étais. Comme mon rêve secret c’était que tout soit facile dans la vie, j’avais trouvé un cadre où épanouir ce rêve : à l’école, les choses étaient simples pour moi, je maîtrisais les codes et j’obtenais de la reconnaissance. C’était plutôt la belle vie, ma zone de confort et de confiance.


Alors que la vie en dehors… eh bien c’était moins ma zone de confiance. J’ai grandi dans une famille aimante mais craintive de tout. L’exploration, l’aventure, la découverte, étaient teintés de peurs et de mises en garde, sauf quand c’était dans un cadre scolaire ou associatif (ce qui m’a donc permis de vivre de bonnes doses d’aventure quand même, je ne me plains pas!). Cette attitude craintive a freiné mon esprit d’aventure et ma confiance en moi dans les domaines non liés à l’école ou à l’associatif.


Avance rapide 20 ans après : ne sachant pas trop ce que je voulais faire, je me suis lancée dans un métier touche à tout : consultante. Et j’ai adoré ça pendant 8 ou 9 ans. J’y apprenais plein de choses, j’avais des responsabilités, je pouvais y exprimer pleinement ma créativité et mon goût des relations humaines et du travail en équipe. Puis un jour, j’ai changé de manager, et le conformiste m’a rattrapée en pleine tête, jusqu’à me mener à 2 doigts du burn-out. J’ai alors réalisé que je faisais fausse route dans l’utilisation de mes énergies. Que je n’étais pas sur Terre pour ça. Qu’il était temps que je parte à la découverte de moi-même, pour savoir comment réorienter mes énergies d’une façon qui soit de nouveau épanouissante. Et depuis c’est l’aventure de la vie ! Je ne sais pas encore exactement où je vais, mais je profite du voyage, des rencontres, des apprentissages que la vie me donne en chemin. Et j’ai une confiance absolue que je suis en route vers la version la plus libre et la plus épanouie de moi-même. Pas après pas.


Certaines personnes sur mon chemin ont été d’une grande importance. Le premier qui m’a aidé, c’est le collègue qui m’a fait prendre conscience que j’étais au bord de l’épuisement. Ce qui était cocasse, parce qu’à la base c’était moi qui lui disait de s’arrêter prochainement pour se reposer. Il m’avait répondu « si je m’arrête, tu t’arrêtes aussi, tu n’es pas mieux que moi ». Et j’avais instantanément senti dans mon corps qu’il avait raison. J’ai compris que je livrais la mauvaise bataille - celle du conformisme à des attentes professionnelles qui ne m’épanouissaient plus du tout - et que j’avais un besoin urgent de me re-router. De réapprivoiser le temps. De respecter mon rythme. J’ai décidé le lendemain de partir en sabbatique. 4 mois après, c’était le début de l’aventure.


Par chance, 100% de mon entourage m’a soutenue (j’en ai donc conclu que j’avais un entourage aligné avec qui j’étais 🤭). Et depuis, même si mon cheminement questionne certains parfois - car prendre son temps sans destination préétablie dans une société pressée, c’est vraiment aller à contre courant - c’est un chemin très enrichissant que je ne regrette pas une seule seconde.


Un conseil donné par la mère d’une amie au tout début de mon sabbatique me guide : « Prends tout ton temps, je vois vraiment avec ma fille à quel point cette période de pause et de liberté est constructive et réparatrice, donc vraiment donne toi tout le temps qu’il te faut ». Oser prendre le temps, c’est un vrai acte de résistance, et dans mon cas un vrai acte de renaissance.


Concernant les difficultés : Tout lâcher ou ne pas tout lâcher, le combat intérieur a été rude. Je savais depuis le début que j’avais besoin de tout plaquer, mais ça n’est pas si simple de fermer la porte sur 11 ans de carrière et d’un certain mode de vie. Il m’a fallu du temps pour pouvoir quitter sereinement toutes mes attaches et mon relatif confort, même si je savais que tout ça ne me rendait plus heureuse. Le cerveau n’aime pas quitter le connu pour l’inconnu. Heureusement, mon corps m’a bien aidée à sentir ce qui était juste pour moi, et j’ai puisé dans cette certitude intérieure la force de tourner définitivement la page pour partir à l’aventure de l’inconnu.


Et la beauté d’avoir fait ce pas, c’est que ma sécurité s’est relogée de plus en plus à l’intérieur de moi, plutôt que dans des choses extérieures. Elle n’est plus dans le fait que je gagne tant, que j’aie un appartement, que j’ai un bon statut social, etc etc. J’ai trouvé énormément de bonheur dans le « délestage ». J’ai désencombré mon appartement et ma vie - et donc ma tête -, je me suis libérée de plein de possessions matérielles, et j’y ai trouvé une source d’énergie et de grande joie. Et surtout une grande grande liberté. J’ai recentré ma vie sur l’essentiel, et ça m’a fait grand bien. Comme on dit, pour accueillir du nouveau, il faut déjà faire de la place… J’ai passé pas mal de temps cette année à faire de la place : physiquement, mentalement, psychiquement. C’est une vraie aventure intérieure !!


Enfin, à court terme, mon prochain rêve serait d’enfin prendre les cours de danse et de musique que je rêve de prendre depuis trèèèèès longtemps. Je réfléchis à me concocter un automne artistique 🤗 À plus long terme, ça serait d’aller visiter une amie à Wallis et Futuna, et d’en profiter pour faire le tour de l’Océanie. Je crois que dans une vie antérieure, j’ai dû vivre sur une ile, j’aime trop la mer et le soleil 🤭 Et mon rêve ultime à moyen terme, ce serait de trouver une activité professionnelle qui me permette de concilier les différentes facettes de moi-même, de façon équilibrée. Et qui me permette donc de continuer à voyager au gré de mes élans intérieurs de temps en temps. Work in progress… 😉 »


Quelques questions

Je ne sais pas vous mais le témoignage d’Anne-Cécile me fait beaucoup penser à celui de Vanessa et de Mathilde. La célébration de la vie simple de manière nomade.

Comme à chaque témoignage de ce type, j’aime saluer le courage de ces personnes qui du jour au lendemain prennent leurs valises et vont parcourir d’autres contrées lointaines ou non.


J’ai une grande admiration pour ceux qui osent l’aventure, ce que moi je considère comme l’aventure. Je me prends à rêver de faire la même chose avec mes deux mecs !

Comme Anne-Cécile, j’ai vécu dans une famille où l’exploration, l’aventure étaient teintées de peur.


Rien à voir avec Anne-Cécile mais de mon côté c’est une famille angoissée et facilement atteinte par le stress qui transposait facilement ses émotions sur leur descendance. Difficile de partir à l’aventure et à la rencontre des autres quand nous sommes éduqués de la sorte.


J’admire donc d’autant plus les voyageurs aventuriers qui croquent la planète à pleines dents !


D’autre part, c’est la première fois qu’une rêveuse pointe du doigt quelque chose qui m’intéresse ENORMEMENT ! Anne-Cécile nous explique que depuis l’adolescence, elle avait très bien conscience que le système scolaire ne lui avait pas vraiment permis de se découvrir et de se connaître.

Sujet qui me passionne ! Elle raconte qu’elle réussissait très bien à l’école, qu’elle comprenait les codes. Encore un point commun avec cette demoiselle :)

Il y a déjà plusieurs années le système scolaire ne fonctionnait pas, aujourd’hui il ne s’est pas amélioré !


A mon sens, l’école est un moule dans lequel on nous force à entrer afin de faire de nous de bons petits soldats qui vont s’acharner au travail pendant la quasi-totalité de leur vie.


Alors attention, être très bon à l’école ne veut pas dire être un mouton qu’on se le dise ! Il y a des exceptions partout ! Mais la plupart des personnes, qui s’en sortaient plutôt bien dans mon entourage, se sont retrouvés à un moment de leur vie face à un burn-out ou une crise existentielle du type « Qu’est-ce-que je fous là ? C’est pas ma place ! Mais du coup où est ma place ? ».


Si je souhaite aller plus loin, je peux aussi dire que ce système ne convient pas à tout un chacun et qu'il n’est absolument pas équitable. L’être humain est unique, chacun a son caractère propre, ses compétences propres, ses difficultés, ses talents. L’éducation nationale n’offre pas la possibilité à cette diversité de s’épanouir.


Rappelez-vous l’image du célèbre scientifique Albert EINSTEIN : « Tout le monde est un génie. Mais si vous jugez un poisson à sa capacité de grimper à un arbre, il vivra toute sa vie en croyant qu'il est stupide. »

Cette citation est souvent utilisée pour souligner l'importance de reconnaître les talents de chacun et de ne pas juger les gens en fonction de critères totalement inappropriés. Ce que fait malheureusement le système scolaire actuel.


Dieu merci, des pédagogies dites alternatives peuvent permettre à chaque enfant de s’épanouir dans des conditions adaptées à chacun d’entre eux. Je pense qu’elles ne devraient plus être alternatives et entrer au sein de notre système dit classique afin de libérer le plein potentiel de chaque être.


Un peu utopiste cette Dame direz-vous ? Je vous rappelle qu’on est dans la Rêverie alors si on ne rêve pas grand ici, on ne rêve nulle part !


J’aime aussi souligner que chaque témoignage des rêveurs, nous raconte ce changement intérieur procuré par cette réalisation de rêve. Et souvent, le sentiment de liberté revient à toute blinde !

Ce besoin de liberté arrive toujours. Accablés parfois par la routine et par le poids des conventions sociétales nous préconisant le fameux cliché « Métro boulot dodo », cette liberté devient un but qui lorsque la décision de changer de vie est prise, revient apaiser leur être de manière toute naturelle.


Le fameux ESSENTIEL, revient aussi très souvent, se délester des choses futiles et encombrantes afin de reprendre goût à l’essentiel, s’émerveiller de peu mais qui n’est pas réellement peu car finalement l’essentiel c’est quelque chose d’énorme. On pense souvent qu’essentiel et minimalisme, c’est réducteur... Mais franchement moi mon essentiel, c’est mon mari et mon fils et c'est loin d'être peu, réducteur ou pas grand chose !


Je pourrais être dans un appartement avec un tapis, 3 assiettes, 3 fourchettes, 3 verres tant qu’ils sont là finalement tout va bien.


Vous la sentez la référence cinématographique ou vous ne l’avez pas ?


Si vous ne l’avez pas, direction « NOUS TROIS OU RIEN » de Kheiron et tout d’un coup vous comprendrez très bien :)


C'est l'heure de mes fameuses questions...


  • Et vous chers rêveurs, que pensez-vous du système scolaire actuel?


  • Connaissez-vous les pédagogies alternatives? Si oui, lesquelles? Vous ont-elles convaincu.e.s ?


  • Aimeriez-vous tout lâcher et partir sur la route vers de nouvelles contrées à la rencontre du beau monde ?


  • Pensez-vous vivre avec l'essentiel ? Et c'est quoi votre essentiel ?


  • Avez-vous grandi auprès d'un entourage peu enclin à la découverte, l'aventure et l'exploration ?


  • Vous êtes-vous déjà retrouvé.e.s bloqué.e.s par le stress ou l'angoisse qu'il vous empêchait de vivre vos envies d'aventure ?


J'aimerais beaucoup recevoir vos retours pour cette gazette !

Connaître les réponses à ces questions que je vous propose depuis déjà plus d'un an ! Vous pouvez me répondre sous les posts instagram ou même sur la boîte mail de la Rêverie si vous le souhaitez !


Je vous retrouve le mois prochain avec une gazette très spéciale ! Ce sera sans doute la plus forte pour moi, la plus intense en émotions.


Je prends un grand plaisir à l'écrire et je suis impatiente de vous la partager.


En attendant passez de belles vacances, je prends la route direction la Rochelle, Arcachon puis Brocéliande pour retrouver mon amie Maëlle fondatrice de la Rêverie !


Je compte bien profiter et prendre un maximum de vitamine D pour vous revenir en forme !


A très vite,


Sahra

La gazette du rêveur

La gazette du rêveur est un endroit de partage. Un partage d'expérience, un rêve, des réflexions, des inspirations grâce au témoignage d'un de nos rêveurs qui nous conte un de ses rêves accomplis.

Créé avec © systeme.io par Yann Lopin Web