Bonjour les rêveurs,
Aujourd'hui on accueille Cécile dans la gazette du rêveur. Une grande entrepreneuse qui nous raconte son parcours du salariat à son entreprise Lady Liberté Coaching.
Rencontrée durant une formation Mastermind, Cécile aide les femmes entrepreneuses dans leur projet.
Douce et en même temps pleine d'énergie, cela a été un plaisir que de découvir de nouvelles facettes de sa personnalité.
Je vous laisse découvrir.
"En lisant "Décris moi ton rêve", j’ai eu la chanson “Moi j’ai un rêve” du dessin animé Raiponce de Disney … va savoir pourquoi, je n’ai pas vu ce film depuis longtemps.
J’ai eu la chance et la détermination de réaliser plusieurs de mes rêves depuis quelques années. J’ai même réalisé un de mes rêves d’ado la semaine dernière en allant voir Starmania sur scène. Mais aujourd’hui ce n’est pas de ce rêve dont je vais te parler.
Aujourd’hui, je peux dire que j’ai réalisé un de mes rêves. Un rêve que j’avais un peu mis de côté en entrant dans le monde du travail et du salariat. Ce rêve peut paraître un peu terre à terre, qui ne fait pas rêver tout le monde, mais c’est celui d’être indépendante, être mon propre patron. Mais le manque de confiance, l’entourage et un fort besoin de sécurité m’ont longtemps retenue de le réaliser.
J’ai même retrouvé des notes liées à mon ambition de devenir indépendante, d’avoir ma propre entreprise et voyager dans le monde entier dans de vieux journaux chez mes parents. À l’époque, je n’avais pas d’idée du comment et du quoi, mais une envie forte m’animait.
J’ai travaillé pendant près de 16 ans dans le milieu financier, bon petit soldat. Une conscience professionnelle forte, même trop forte à un point de m’achever et me laisser un jour dans l’incapacité d’avancer, de réfléchir et d’être pleinement moi.
Août 2019 : burn-out, épuisement professionnel mais aussi personnel. Je ne savais plus qui j’étais et ce qui m’animait.
Au bout de quelques mois chez moi, à tourner en rond, à me poser des questions sur ce que j’allais faire de ma vie professionnelle. Une envie, un rêve est revenu toquer dans mon esprit. Celui de me lancer à mon compte.
Et en février 2020, je prenais la décision de demander une rupture conventionnelle à mon employeur pour me lancer dans l’aventure de l’entreprenariat.
Une aventure que je savais challengeante mais en moi tout indiquait que je voulais suivre ce chemin. Mon côté Mars en Bélier et en Taureau (oui oui sur les deux signes) m’a fait foncer dans l’aventure avec une grande réflexion.
2020 : pandémie mondiale, l’école à la maison pour ma fille, l’atelier de mon mari en semi-arrêt, j’ai pris le temps de travailler sur mon développement personnel et la connaissance de moi tout en travaillant sur les fondations de ma future entreprise.
Aujourd’hui, je peux même dire que mon entreprise m’a permis de me fixer un objectif pour avancer et ne pas rester dans l’inaction dans laquelle j’étais plongée avec le burn-out.
Le 01 avril 2021 : mon entreprise est née une première fois sous le nom de 3A Gestion. Une entreprise lancée avec en moi quelques doutes.
Le 25 mars 2022 : moins d’un an après, mon entreprise renaît sous le nom Lady Liberté Coaching. Et ce jour-là, mon rêve d’être à mon compte s’est réalisé totalement.
Aujourd’hui, l’entreprise que j’avais imaginé en fin d’adolescence, que j’ai pris le temps de designer à mon image, est là. Ce rêve ne s’est pas réalisé en un claquement de doigts. J’ai eu des doutes, des peurs et j’en ai encore. La sécurité est un de nos besoins primaires en tant qu’être humain et par moment ce besoin n’est pas à 100% comblé.
Mais je persévère et je crois en moi et en mon entreprise Lady Liberté Coaching. Le temps est un allié, je l’ai appris ces derniers mois.
Je ne viens pas d’une famille d’entrepreneurs, j’ai même très peu d’entrepreneurs dans mon cercle proche. Et au départ, on me poussait à retourner dans le salariat. Mais rien que d’y penser, je n’avais qu’une envie: me mettre en boule sous ma couette et ne plus bouger. Pas facile quand on est une femme, maman avec une vie de famille à gérer.
J’ai été soutenue par mon mari et 1 ou 2 amis.
Mais les conseils que j’ai pu avoir et que je donne moi-même à mon tour à tous ceux qui veulent réaliser leur rêve quel qu’il soit :
“Crois en toi et persévère quoi qu’il arrive”
“Sois toi uniquement toi dans toute ton unicité”
“Ose ! et passe à l’action”.
Mais que serait la réalisation d’un rêve, la création d’une entreprise ou autres, sans doute ni difficulté ? Rien, je pense.
Le doute est toujours présent certains jours, c’est même par moment un booster pour passer à l’action. Par exemple, un doute concernant ma fin de mois, comment je vais faire ? Je trouve des solutions.
Les difficultés c’est pareil, elles m’amènent à me dépasser et à trouver des solutions.
Les doutes et difficultés sont souvent liés à ma peur du manque financier. Être à son compte, ça veut dire être dans l’instabilité financière, surtout au début. Je ne vais pas dire que vivre avec cette peur est facile tous les jours. Elle est même source de nombreux doutes mais ces doutes m’amènent à me dépasser pour ne pas les laisser trop présents dans ma vie.
Ma plus grande difficulté depuis le lancement de mon entreprise, c’est de me faire connaître et reconnaître pour mon expertise. Je suis une femme introvertie et hypersensible avec un soupçon de timidité, je ne suis pas la plus à l’aise pour parler d’elle…. Ce fut dans un premier temps très difficile pour moi de parler de mes offres par exemple, il aura fallu une dose de motivation pour qu’un déclic se passe et que désormais je sois à l’aise en société, au milieu d’entrepreneurs pour m’exprimer et faire entendre ma voix. Une fois cette difficulté passée, ce fut une libération et un nouveau monde s’ouvrait à moi.
Désormais, j’adore même cela et je suis même une formation pour acquérir de nouvelles compétences me permettant de surmonter la difficulté que j’ai à me faire connaître ainsi que mon entreprise.
Mon prochain rêve?
J’ai pas mal de rêves en tête. Mais le prochain le plus réalisable serait d’aller faire le tour de l’Amérique, du nord et du sud. Partir et voyager et trouver un lieu de résidence pourquoi pas dans les plaines d’Alaska, au Canada ou m’installer avec ma fille et mon mari dans un loft à Brooklyn."
Encore une qui fait vibrer ma corde sensible ! Une référence à Raiponce et c’est parti j’entre directement dans l’univers de Cécile ! Veuillez pardonner votre Bradshaw Nationale qui en plus d’être une fleur bleue est une addict aux films Disney… Ces derniers ne nous donnent pas une belle vision féministe et inclusive de la vie mais ce n’est pas le cas du témoignage de Cécile !
Cécile rêve d’indépendance, d’entrepreneuriat, elle veut être sa propre Boss ! Ca me rappelle ma toute première chronique avec Maëlle et son rêve de Business Woman !
Comme Maëlle, Cécile a ce rêve depuis toute jeune, en témoignent ses écrits reposant tranquillement chez ses parents attendant sagement qu’elle finisse par leur revenir! Cela va arriver mais en attendant, elle décidera de mettre ce rêve de côté. Besoin de sécurité, entourage peu enclin à cette manière d’envisager la vie professionnelle, elle décide de prendre un chemin traditionnel : le salariat.
Cela ne m’étonne pas, je ne pense pas que cela soit quelque chose d’anodin de suivre le schéma conventionnel que la société nous inculque depuis le plus jeune âge ! Je ne sais pas vous, mais de mon côté j’ai toujours entendu aussi bien à l’école qu’à la maison que l’on se choisie un métier et on y reste toute sa vie. Mais surtout… on doit bien respecter les règles, la hiérarchie et quoiqu’il arrive il faudra toujours obéir à une entité « au-dessus » de soi.
Vous vous direz peut-être : « Mais au nom de quoi ? » et je suis bien d’accord avec vous ! Au nom de quoi ? Comme Cécile le dit, être le bon petit soldat avec une grande conscience professionnelle qui se tue à la tâche sans aucune reconnaissance au point de se retrouver à terre pour Burn-Out.
Moins d’un an après son épuisement généralisé, elle prend la grande décision de sa vie professionnelle : fini le salariat, c’est partie pour la vie d’entrepreneuse !
Elle nous conte ensuite cette incroyable aventure qui n’est pas de tout repos. Grâce à elle, on voit toutes les nuances de l’entrepreneuriat. On voit son évolution de « 3A Gestion » à « Lady Liberté Coaching ».
On comprend rapidement que ce n’est pas un long fleuve tranquille, qu’on peut changer, réarranger, que la qualité la plus importante est sûrement la capacité d’adaptation. Cécile a réussi à écouter son projet et s’écouter elle-même afin de réajuster au mieux et surtout au plus proche d’elle et de sa personnalité.
Comme dans la plupart des témoignages de nos rêveurs, on ressent bien qu’il y a des doutes dans l’accomplissement du rêve. La peur, le manque de sécurité, le manque de stabilité sont de « vieux amis » qui toquent à la porte insidieusement au moment où parfois on s’y attend le moins.
C’est dans ces moments que l’on se rappelle pourquoi on a décidé de se lancer et que l’on a besoin d’un entourage solide si petit soit-il.
Pour Cécile, c’est ce rappel de ce qu’a été le salariat qui lui donne la force de continuer et un petit cocon de 3 personnes qui ont de superbes punchlines comme “Sois toi uniquement toi dans toute ton unicité”. On y revient toujours, cet entourage qui a une telle importance. Cela peut être des personnes peu enclines à ce type de projets et qui donnent encore plus envie de « prouver » qu’on peut y arriver ou alors cela peut être des personnes encourageantes, soutenantes qui permettent d’être envelopper de douceur et d’amour pour remplir le réservoir d’énergie nécessaire pour ne pas lâcher !
Et pour finir, Cécile nous vend son prochain rêve sur un merveilleux plateau d’argent : l’évasion. Voyager ou se sédentariser dans un autre pays : « les plaines d’Alaska, au Canada ou s’installer avec sa fille et son mari dans un loft à Brooklyn ». Une grande pluralité dans sa personnalité. Encore une fois, je ne trouve pas cela anodin, je pense que l’expérience d’entrepreneurs.euses démontre à quel point la créativité et la pluralité sont présents dans les personnalités.
Pouvoir aussi bien rêver d’un loft à Brooklyn que de grands plaines enneigées en Alaska ou au Canada c’est si révélateur.
Je me retrouve beaucoup dans certaines tranches de vie de Cécile. Le burn-out ne m’est pas étranger. La boule dans le ventre au fin fond de mon lit à penser au fait de retourner au salariat ne m’est pas étrangère non plus.
C’est en partie ce qui m’a motivé à commencer cette aventure d’entrepreneuse ! C’est également cette créativité et cette liberté qu’elle offre. Pas anodin le Liberté dans « Lady Liberté Coaching » ! La plupart des personnes que je côtoie et qui sont dans le monde de l’entrepreneuriat font allusion à la liberté, la créativité, l’indépendance mais aussi l’authenticité : ETRE SOI, TOTALEMENT SOI, EN ACCORD AVEC SON ETRE ET SES PRINCIPES ET SES VALEURS. En somme avoir son éthique à soi et ne pas faire de concessions dessus. J’apprécie la sécurité du salariat, j’ai parfois réussi à m’épanouir dans certaines missions mais je n’ai jamais senti que j’étais libre car je ne l’étais pas. Aujourd’hui j’essaye de la sentir cette liberté, de pouvoir me confectionner ma petite vie de rêve, de ne vivre que des moments professionnels que j’aurai choisi et dont je serai totalement convaincue. Je ne veux plus faire de concessions sur mes valeurs, mes principes, mon éthique, ce qui me correspond.
Concernant ma pluralité, je la sens aussi très forte, elle est ce que je suis: je suis doula, je suis danseuse, je suis éducatrice montessori, je suis mère, je suis chorégraphe, je suis épouse, je suis entrepreneuse, je suis fille, je suis femme et j’en passe. Je suis moi quand je rêve de Highlands et quand je rêve de Grèce, quand je rêve de fjords enneigés de Norvège et quand je rêve de cerisiers du Japon, quand je suis soulagée dans le calme de la Mosquée et quand je suis déchaînée sur une piste de danse.
Chaque jour j’apprends à célébrer ma pluralité, je me découvre, je m’invente : femme française d’origine algérienne, qui ne connaît pas son père ni ses racines d’Afrique.
L’entrepreneuriat c’est la vie : c’est découvrir qui l’on est chaque jour que Dieu fait.
Ce sera tout pour moi, « je rends le Mic » et vous retrouve le mois prochain :)
Merci d’avoir lu jusqu'au bout.
Rêveusement,
Sahra
La gazette du rêveur
La gazette du rêveur est un endroit de partage. Un partage d'expérience, un rêve, des réflexions, des inspirations grâce au témoignage d'un de nos rêveurs qui nous conte un de ses rêves accomplis.
Créé avec © systeme.io par Yann Lopin Web